7 conseils pour démarrer une entreprise avec succès
Règle numéro un: une bonne idée ne suffit pas pour démarrer une entreprise. Pour réussir, vous devez étudier le marché, planifier de façon réaliste et mobiliser vos troupes pour atteindre vos objectifs.
Dans la pratique, la vision n’est qu’un élément de l’équation. Il faut aussi savoir régler des problèmes concrets et se mettre en valeur dans un environnement concurrentiel.
Voici quelques conseils:
1. Ciblez bien votre marché
L’idéal est d’inscrire vos produits ou services dans un marché jeune et en forte croissance. Dans les secteurs plus établis, vous aurez besoin d’un avantage concurrentiel pour vous distinguer (produit ou service innovateur, service à la clientèle incomparable, prix alléchants, etc.)
Il est bon de s’adresser à une agence de recherche spécialisée pour recueillir le plus d’information possible afin de définir votre marché potentiel – notamment les forces et les faiblesses de vos concurrents et le délai nécessaire pour développer votre produit. Rappelez-vous que, pendant ce temps, vous ne réaliserez aucune vente.
2. Sachez vous entourer
Les membres de votre équipe de direction doivent posséder des compétences complémentaires. Les dirigeants les plus efficaces s’assurent de recruter pour chaque secteur d’activité des experts de haut niveau. Ne craignez surtout pas d’embaucher des gens qui s’y connaissent plus que vous dans leur propre domaine.
Vous devriez aussi considérer les ressources externes comme un prolongement de votre équipe. D’un point de vue pratique, vous aurez besoin de techniciens, de vendeurs et de gestionnaires, mais aussi d’un avocat, d’un comptable et de spécialistes du marketing ou des relations publiques.
Si vous manquez de ressources pour créer un conseil d’administration, vous pouvez former un comité de stratégie et inviter un expert à y siéger pour donner son avis sur les décisions de gestion. Par ailleurs, le secteur de la haute technologie compte de plus en plus d’incubateurs dont les formules d’encadrement multiplieront vos chances de réussite.
En définitive, le véritable test est celui du marché. Pour atteindre les clients rapidement et efficacement, pensez au départ à vous adjoindre des spécialistes du marketing. Souvent négligé, le marketing est pourtant essentiel au succès de n’importe quelle entreprise.
3. Voyez loin
Évitez d’éteindre sans cesse des feux et de perdre de vue vos objectifs à long terme. Dressez la liste de tous les facteurs à prendre en compte dans l’immédiat et à moyen terme, surtout si vous escomptez une croissance rapide. Pour vous aider à gérer cette croissance, examinez toutes les options possibles telles que l’achat ou la location des locaux, du mobilier et de l’équipement. Songez aussi à confier certaines fonctions, comme les ressources humaines, à des tiers.
En cours de route, vous devrez vous pencher sur les facteurs de croissance, dont l’énergie et les ressources, les matières premières, les salaires, le financement et les besoins technologiques.
Si vous avez soigneusement évalué votre potentiel de croissance, il est légitime de voir grand. Par exemple, si votre entreprise sert un créneau particulier, elle pourrait ne devenir rentable qu’en exportant. Pour vous faire une meilleure idée de vos débouchés extérieurs, consultez les services d’aide à l’exportation nationaux, provinciaux et régionaux, notamment ceux des délégations commerciales canadiennes à l’étranger.
4. Pensez au financement
Les démarrages d’entreprises sont souvent financés à même les économies des fondateurs (et celles de proches et d’amis). Dans bien des cas, il est nécessaire de chercher des sources de financement externes – anges financiers (investisseurs privés), fonds de capital de risque, fonds d’aide ou organismes subventionnaires du secteur de l’économie sociale.
Préparez-vous avec soin et sachez ce que les investisseurs attendent de vous. Comme le disait un homme d’affaires qui investit lui-même dans des entreprises: «Si vous allez frapper à une porte trop tôt, ou mal préparé, celle-ci risque de vous être fermée plus tard quand vous serez vraiment prêt à la franchir.»
Parlez à la BDC de vos besoins de financement de démarrage. La Banque offre des solutions personnalisées aux entreprises à fort potentiel de croissance.
5. Employez judicieusement votre temps
La plupart des entreprises mettent du temps à s’établir, ce qui laisse des «temps morts». Utilisez ces temps morts à bon escient, en en profitant par exemple pour former des réseaux-contacts. Voici trois stratégies de réseautage qui pourraient s’avérer utiles, selon le cas:
- S’inscrire à un concours de plans d’affaires pour jeunes entrepreneurs;
- Participer à des salons professionnels ou à des expositions commerciales;
- Se rapprocher des milieux d’affaires en adhérant à des organisations de gens d’affaires (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, chambre de commerce, etc.) ou à des associations professionnelles.
6. Réglez toutes les formalités
Plusieurs exigences – souvent très techniques – sont incontournables pour donner une existence concrète à votre entreprise: par exemple, le choix d’une forme juridique, la conception du plan comptable et l’observation des règles en matière de droit du travail, de santé et de sécurité au travail ou de formation.
Dans l’univers commercial et industriel, vous pouvez créer une entreprise individuelle. Un groupe peut quant à lui former une société de personnes (enregistrée) ou de capitaux («incorporée») comportant des statuts, des privilèges et des responsabilités bien différents. Si vous faites partie d’un groupe comptant plusieurs associés, vous devez rédiger une convention d’actionnaires définissant le code de conduite que chacun devra respecter. Vous pouvez aussi choisir le statut de coopérative ou d’organisme sans but lucratif.
Assurez-vous que vos idées sont brevetées ou à tout le moins protégées par des droits d’auteur, une marque déposée ou le secret industriel. Vous risquez sinon d’enfreindre les droits d’une autre entreprise à cet égard. Renseignez‑vous auprès de l’Office de la propriété intellectuelle du Canada.
7. Rédigez un plan d’affaires «vendeur»
Assurez-vous que votre plan d’affaires contient tous les éléments qui précèdent. Court et précis, il doit décrire votre projet d’entreprise et les moyens de le réaliser. Rédigez-le vous-même. Après tout, c’est votre vision qui y est développée. Attendez-vous à devoir le récrire maintes fois avant d’arriver à la version finale. N’hésitez pas à demander de l’aide au besoin. Soumettez votre plan à des experts, tels que des comptables et des avocats ou d’autres entrepreneurs expérimentés. Rappelez-vous qu’un plan d’affaires est plus qu’un document comptable. C’est un outil qui vous permettra de vendre votre idée à un investisseur éventuel.